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3 mars 2006

Histoire d'une fin annoncée.

C’est toujours l’histoire d’une rencontre, d’un échange regards.

Notre histoire n’était pas vraiment différente de ce point de vue. Simplement original par le fait qu’il était clair des le début que l’on allait faire un bout de chemin. Dans mon esprit de gars français comme dans ta pensée a la chinoise, c’était un fait simple, limpide. Restait a trouver le bon moment, a aiguiser un rien la sensualité de l’instant. Restait nos corps a s’approcher, a s’apprivoiser, à s’entrechoquer puis a s’embrasser.

Dans les petites salles sombres aux heures tardives d’une soirée enivrée, nos lèvres se sont finalement effleurées. Tu n’avais pas l’habitude de l’ivresse, ce soir la tu te lançais dans de fougueux baisers, dans des déhanchement des plus sensuels avant de te raviser, de voir ta pudeur reprendre le dessus.

On a fait l’amour très vite, presque brusquement et l’on a jouit ensemble presque en se surprenant l’un et l’autre.  C’était tendre, efficace, prompt.

On a appris à se connaître, tu me voulais tout entier, tout de suite. J’avais une vie de sorties et de soirées. J’avais surtout une vie de célibataire endurci et d’opportunités comblées.

J’ai très vite aimé dormir avec toi. Tu étais simple, timide et discrète en publique et tellement différente avec moi. Tu m’apprenais ta chine, ta vie d’étudiante et le tout avec les gros mots en chinois adéquats. J’aimais tes sourires taquins, tes regards coquins, tes grimaces à déchiffrer. Je t’apprenais les coutumes de l’étranger, ma vision de la chine, les gros mots en français et en anglais.

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On faisait beaucoup l’amour, 2-3fois par soir quand tu venais chez moi et puis le matin parce que j’en avais envie. Tu ne me le refusais jamais tout en ronchonnant devant le désir de l’étranger. Je t’excitais facilement, ton désir était ardent et l’on jouissait ensemble, pleinement et sereinement. On a essaye plein de positions dans toutes les pièces de l’appartement et puis finalement on est revenu a un entrelacement des corps des plus basique.

Le temps de passer les festivités d’une nouvelle année nous a séparé longtemps, lentement, ardemment. Les retrouvailles de tes lèvres m’ont ravi et je crois que je t’ai jamais autant aimé qu’a ce moment la.

Et puis la routine est arrivée, sans prévenir elle était la, dans le salon, dans la salle de bain et même dans le lit. A mesure que la routine enfle, c’est les différences qu’elle nous a jetté a la figure, ces différentes culturelles, d’éducation, de mentalités, de style de vie et plus simplement d’envie.

Je viens d’une Europe évoluée, d’un milieu protégé, éduqué, civilisé, d’une société confortable ou les besoins de chacun sont comblés, ou la jeunesse n’a fait qu’obtenir ce droit à l’insouciance. Tu viens d’une Chine ultra conservative, d’un milieu ou la femme n’étudie pas, ou la femme cherche un bon parti. Tu viens d’une famille dont tu as combattus les préjugés pour étudier, dont tu as payé le prix de l’éloignement pour avoir choisi celui a qui tu offrirais ton désir. Tu viens d’une campagne où l’on connaît bien plus qu’ailleurs le prix de chaque chose.

Ma vie n’est qu’amusement, parce que l’évolution de la société dans laquelle je vis me le permet dans la grandeur de son progrès social. Ta vie est faite d’une incroyable force a vouloir se sortir de cette éprouvante et ancestrale rigueur quotidienne.

Je t’ai aimé et j’ai compris tout cela, ma douce. Je l’ai compris et cela m’a touché, profondément parce que je sais combien ma futilité te choquait, combien mon désir de vivre rendait ta présence a mes coté impossible, et ou je te renvoyais par un refus de continuer à s’impliquer.

Alors ce lundi matin lorsque je t’ai entendu étouffer ces pleurs dans ton oreiller, j’ai lu ce que tu avais décidé.

J’ai écrit avec toi cette lettre que tu as pensé quelques heures plus tard, et que tu m’as laissé su un coin de mon cahier. De cette lettre ouverte de reproches et de déception, je ne peux que l’approuver et te laisser partir. Je ne garde de toi que les meilleurs souvenirs, ceux de tes rires et de tes grimaces, ceux de ton corps ardents, et de ta tendresse délicate.

Je t’ai aimé ma douce, que ta vie soit belle…

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Commentaires
K
....que tu écris bien....tu as l'inspiration qui me manque terriblement...peut etre que je n'aime pas comme il faudrait....peut etre que mon coeur s'est perdu quelque part dans les méandres d'un tribunal de divorce....peut etre que j'ai trop grandit pour pouvoir écrire à nouveau des larmes plein le coeur....te lire me rend une étincelle de magie....merci<br /> <br /> je suis désolée pour toi, pour cette belle histoire qui s'arrete....je t'envoie des tas de baisers consolateurs...
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